Chronique : Quand je serai grand, je serai grand méchant loup |
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Un titre alléchant, une réécriture du conte des Trois petits cochons, pari réussi ?
Qui n’a jamais imaginé sa propre version des contes qu’on nous racontait enfant ? Parfois les personnages des histoires qu’on nous raconte n’agissent pas comme on l’aurait voulu, la fin n’est pas celle qu’on attendait, alors petit à petit, on réinvente l’histoire.
C’est ce que nous propose cet album, dans lequel un petit garçon s’imagine en grand méchant loup, oui, mais pas n’importe quel grand méchant loup : quand il sera grand, il sera un grand méchant loup intelligent, plus rusé que les trois petits cochons et le loup qui les terrasse. Il élaborera un plan infaillible, utilisera un briquet pour détruire la maison en paille plutôt que son souffle, bref, il sera beaucoup plus efficace... Oui, mais, toutes les histoires ne finissent pas comme on le souhaiterait, et c’est bien ce qui arrivera à ce petit garçon.
Outre le titre alléchant et les nombreux clins d’oeil à la littérature de jeunesse autour des loups, l’album en lui-même ne nous a pas convaincu. Alors que le titre nous promettait une lecture plutôt drôle, la déception s’est emparée de nous et il a été assez difficile de voir l’intérêt de l’ouvrage, et du récit. Autant le graphisme est intéressant, les illustrations originales, avec des techniques peu vues dans d’autres albums (et on en lit beaucoup !), autant le texte est moins drôle que le titre nous l’avait laissé imaginer. Pourtant, la fin est inattendue et amusante, renforcée par le regard incrédule des trois petits cochons, mais le reste de l’histoire manque de rythme, de rebondissement... La cruauté du petit garçon, qui pourrait nous faire rire aux éclats, reste difficile à appréhender.
C’est dommage, car l’idée de départ était bonne, et il ne manque pas grand chose pour en faire un album de fonds, qu’on aurait aimé défendre.
A partir de 4 ans
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