Chronique : X-Ray, la crise |
![]() |
|
La crise vue par les jeunes
Christophe Léon est un auteur que l’on pourrait qualifier de machine à écrire en publiant 30 romans jeunesse dont X-Ray, La Crise en 8ans. Certains de ses romans tels que Bleu Toxic (éditions Le Seuil) et Silence, on irradie (éditions Thierry Magnier) on été sélectionnés par l’Éducation Nationale pour être lus par les élèves de 5e et de 3e.
Son succès ne s’arrête pas là, le roman Délit de Fuite, parut en 2011 aux éditions La Joie de Lire, ayant été traduit en plusieurs langues fut adapté à la télévision. Cette adaptation reçu d’ailleurs le Laurier 2014 de la télévision et de la radio catégorie Civisme et Grandes causes.
La crise vue par les jeunes
Ce livre est une suite d’histoires qui s’imbriquent les unes dans les autres. Ce sont l’histoire d’adolescents et d’enfants qui vivent la crise à travers le chômage d’une mère, l’absence d’un père, et les querelles que les difficultés financières et sociales peuvent apporter à la maison.
Leur rapport à la crise n’est pas direct, certains sont même trop jeunes pour la comprendre, cependant ils la vivent au quotidien et c’est leur point de vue que X-Ray la crise nous propose.
Des histoires les unes dans les autres
Le point fort de ce roman jeunesse est la façon dont les histoires sont liées. Le lien qui n’est pas forcément évident au début de la lecture devient flagrant et apporte beaucoup à l’histoire commune de ces familles qui vivent la crise.
La seconde chose qui m’a plu c’est la distance donnée par les enfants de la vision de la crise que nous avons communément. On ne cède pas à la morosité même si ces jeunes ont des difficultés, à aucun moment ils n’inspirent la pitié (contrairement à leurs parents dans certains cas).
Finalement, ce que j’ai apprécié dans ce roman c’est que malgré la vision distante que ces enfants ont de la crise, ce livre ne les prends justement pas pour des enfants "trop jeunes pour comprendre" ce qui se passe dans la société qui les entoure. Cette histoire comprends que les jeunes, même si ils ne vivent pas la crise comme leurs parents à travers le chômage, les problèmes d’argent et de couples, ils vivent la crise quand même en en connaissent les enjeux.
|